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La taxation des forêts européennes : approche comparative

Par ailleurs, la Commission européenne a adopté le 16 juillet 2021 une nouvelle stratégie forestière pour l’Europe qui s’appuie sur la stratégie de l’Union européenne en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030. 

 

Dans ce cadre, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité a conduit un travail d’analyse comparée des statuts fiscaux de la forêt en fonction des États membres de l’Union européenne. La note présentée ici met en évidence que les forêts françaises sont d’avantage taxées que le reste des forêts européennes et que certaines règles fiscales portent préjudice à la biodiversité forestière.

 

La note est disponible dans les ressources téléchargeables. 

 

Le meilleur du virtuel et du présentiel pour permettre aux centres de synthèses de relever les défis liés à l’érosion de la biodiversité

En novembre 2020, un édito publié dans Nature Ecology and Evolution, « Online meetings for the win », suggère un changement des mentalités dans l’organisation des interactions dans le monde de la recherche vers encore plus de virtuel. En effet, en raison de la pandémie de Covid-19, les instituts, laboratoires et programmes de recherches ont dû s’adapter rapidement. Particulièrement concernés, les centres de synthèse – dont le Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité (Cesab) de la FRB – ont dû proposer aux groupes, constitués de chercheurs de toutes nationalités, des réunions entièrement virtuelles. Malgré des bénéfices à ces réunions en distanciel, notamment en matière de bilan carbone, les directeurs de plusieurs centres de synthèses internationaux alertent : bien que ces réunions virtuelles aient permis à l’activité scientifique de continuer pendant la pandémie, elles ne peuvent toutefois pas remplacer les réunions en présentiel.

 

Avec la crise majeure que traverse la biodiversité, le besoin de synthèse des données scientifiques en écologie n’a jamais été aussi fort. Le travail sans précédent, entamé par les experts internationaux au sein de l’Ipbes, visant à évaluer l’état actuel de la biodiversité et de sa contribution aux sociétés humaines, se base sur des études déjà publiées dans des journaux scientifiques et des bases de données déjà constituées. Les centres de synthèses sont parmi les acteurs principaux de cette dynamique puisqu’ils permettent à des groupes de chercheurs internationaux de se réunir pour synthétiser les connaissances et données sur la biodiversité. Ces réunions de travail permettent non seulement de produire des synthèses de résultats existants, mais ils sont aussi des lieux de créations de nouvelles idées et/ou méthodes.

 

Dans ces centres, la dynamique typique d’un groupe de travail implique des interactions productives et variées pendant douze heures par jour et jusqu’à cinq jours consécutifs, alors que les sessions virtuelles perdent de leur efficacité après quelques heures, les participants se fatiguant de devoir fixer un écran. Si les réunions virtuelles peuvent fonctionner pour des tâches courtes et bien délimitées, elles sont moins adaptées aux discussions non structurées et libres – et ont donc du mal à créer la cohésion sociale nécessaire aux percées créatives. Finalement, ce que la crise Covid-19 a révélé le plus, notent les directeurs de centre, c’est que la créativité en recherche est liée autant (si ce n’est plus) aux interactions sociales entre chercheurs qu’à leur qualités scientifiques intrinsèques. 

 

La transition entre les réunions en présentiel et celles entièrement virtuelles a été brutale. En revanche, les centres de synthèses envisagent maintenant une transition inverse progressive vers un retour à la collaboration en personne, à mesure que les mesures de santé publique vont s’assouplir et que les voyages redeviendront possibles. Des modèles hybrides de collaboration peuvent combler le fossé qui sépare les réunions en présentiel et, en fin de compte, favoriser une plus grande productivité dans un avenir post-pandémique. Bien que certains de ces modèles soient déjà encouragés par les centres de synthèse, une généralisation permettra d’aider au développement de nouveaux projets, et de renforcer la collaboration entre les centres de recherche, l’évaluation collective et l’émergence de nouveaux types d’appels à projets transnationaux, etc.

 

Figure_Srivastava (2021)

 Figure : Un example de modèle hybride de collaboration : les équipes de recherche de chaque région se réunissent simultanément en présentiel et ces “centres régionaux” se coordonnent également virtuellement entre eux. © 2021, Springer Nature Limited

 

Cette approche, combinant le meilleur du virtuel et du présentiel, pourrait à terme évoluer vers un modèle permettant de surmonter les limites de financement, d’accroître l’intégration mondiale de la recherche tout en contribuant à réduire les émissions de carbone liées aux déplacements des chercheurs ; et ceci en maintenant le potentiel de promotion de l’intelligence collective que sont les centres de synthèse. Ainsi, en tirant parti du meilleur des deux mondes (présentiel et virtuel), les directeurs des centres de synthèse font le pari de pouvoir sortir renforcés de cette crise.