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février 2020  I  Synthèse  I  FRB  I  Biodiversité et santé

Modélisation de niche écologique pour prédire le risque de leishmaniose cutanée dans les forêts néotropicales humides

Référence : Chavy A, Ferreira Dales Nava A, Luz SLB, Ramírez JD, Herrera G, Vasconcelos dos Santos T, et al. (2019) Ecological niche modelling for predicting the risk of cutaneous leishmaniasis in the Neotropical moist forest biome. PLoS Negl Trop Dis 13(8): e0007629. https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0007629

 

Synthèse : Hélène Soubelet, directrice de la FRB

 

Relecture : Jean-François Silvain, président de la FRB, Jean-François Guégan, directeur de recherche Inra-Cirad, membre du CS de la FRB et Agathe Chavy, doctorante, Université de Guyanne

Les maladies infectieuses à transmission vectorielle menacent un tiers de la population mondiale et sont dépendants d’un ensemble de facteurs socio-économiques et environnementaux interdépendants, tels que le changement climatique, la modification des écosystèmes par la déforestation, la conversion des habitats naturels en écosystèmes artificiels ou l’urbanisation étendue.

Modélisation de niche écologique pour prédire le risque de leishmaniose cutanée dans les forêts néotropicales humides Les phlébotomes sont de petits moucherons nocturnes, à peine visibles à l’œil nus, environ 2 mm, de couleur claire, vol silencieux. La sous-famille des Phlebotominae compte environ 800 espèces réparties surtout dans les pays chauds et tempérés. Ce sont de tout petits insectes hématophages, qui peuvent être vecteurs de pathogènes de la santé humaine (bartonellose, arbovirose, leishmaniose) des genres Leishmania, Bartonella, Phlebovirus et Vesiculovirus. Vectopôle, Montpellier. ©IRD - Patrick Landmann, Vectopôle.

Prédire l’apparition et la diffusion de ces maladies infectieuses constitue un défi majeur. Bien que les scientifiques disposent d’outils pour établir des cartes de risques, pouvant être utilisées par les autorités publiques, la conception de ces cartes peut être très difficile dans le cadre des systèmes infectieux à cycles complexes, tels que la leishmaniose cutanée. Cela est dû notamment à de nombreuses interactions entre les différentes espèces, hôtes et vecteurs, ainsi qu’a une hétérogénéité spatiale et temporelle importante de réponses en termes de morbidité et de mortalité.

 

Les travaux visaient à identifier les corrélations entre les foyers d’infection et les activités humaines afin de définir les zones présentant un risque d’infection humaine élevé. Les chercheurs ont ainsi produit des cartes de risques avec un soutien statistique élevé.

 

La présente étude a mis en évidence l’importance de l’impact de l’Homme sur l’environnement dans la détermination des zones à risque de leishmaniose cutanée humaine par rapport aux facteurs climatiques et écologiques habituellement décrits.

 

  • Dans la région amazonienne, les cinq variables expliquant le mieux la probabilité d’occurrence de cas de leishmaniose cutanée sont la densité de la population humaine (30,8 % de la contribution), l’empreinte humaine (30,2 %), la température saisonnière (18,9 %), la richesse en espèces de mammifères (13,8 %) et la biomasse aérienne (6,3 %).
  • En Guyane, les variables expliquant le plus grand nombre de cas de leishmaniose cutanée étaient donc l’empreinte humaine (70,1 % de la contribution), les températures diurnes moyennes (15,4 % des cas) et les précipitations du trimestre le plus humide (9,2 % de la contribution).

 

Cette étude souligne donc l’importance de la prise en compte des facteurs anthropiques pour l’évaluation du risque de maladie infectieuse et parasitaire chez l’homme. 

 

Retrouvez la synthèse complète dans les ressources téléchargeables ci-dessous.

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Hélène SOUBELET

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