Acoucène

Vers un printemps silencieux ? Modélisation et projection des impacts de l’anthropocène sur les paysages sonores avec les oiseaux comme indicateur écologique acoustique

© Aurélien Audevard

La protection de la biodiversité à l’échelon des territoires implique une trame verte et bleue, réseau d’habitats dans lequel les espèces vivantes peuvent circuler pour accomplir leur cycle de vie sans barrières humaines. De manière analogue a émergé l’idée d’une trame blanche libre de pollution sonore, protégeant les espèces qui communiquent par voie acoustique. Cette trame blanche garantit l’intégrité des paysages sonores requise par la loi du 29 janvier 2021 visant à définir et protéger le patrimoine sensoriel de nos campagnes.

En l’absence d’enregistrements de paysages sonores préexistants, Acoucène cherchera à modéliser un état de référence de cette trame à partir des chants d’oiseaux, indicateurs emblématiques du déclin de la biodiversité. Acoucène se structure en quatre étapes :

• la synthèse de paysages acoustiques par le couplage d’enregistrements de chants d’oiseaux issus de bases de données de sciences participatives avec des suivis protocolés de populations d’oiseaux ;
• la modélisation d’une trame blanche et de ses variations sous l’effet des changements de l’avifaune sur les 30 dernières années ;
• une prédiction sur son avenir face aux changements climatiques et paysagers : Acoucène permettra de prédire l’influence des changements de l’avifaune commune sur les paysages sonores de France métropolitaine ;
• une identification de secteurs à forte valeur patrimoniale acoustique.