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mars 2022  I  Article  I  Cesab  I  Biodiversité et climat

Les récifs coralliens cernés par les impacts anthropiques et les changements globaux

Auteurs : Marie-Claire Danner (chargée de communication du Cesab de la FRB), Valériano Parravicini (porteur du projet FRB-Cesab Score-Reef)

Relecteurs : Denis Couvet (président de la FRB), Pauline Coulomb (responsable du pôle Communication et valorisation scientifique de la FRB), Hélène Soubelet (directrice de la FRB)

 

Références des articles 

  • Strona G, Lafferty KD, Fattorini S, Beck PS, Guilhaumon F, Arrigoni R, Montano S, Seveso D, Galli P, Planes S, Parravicini V (2021a) Global tropical reef fish richness could decline by around half if corals are lost. Proceedings of the Royal Society B, 288(1953):20210274. https://doi.org/10.1098/rspb.2021.0274
  • Strona G, Beck PSA, Cabeza M, Fattorini S, Guilhaumon F, Micheli F, Montano S, Ovaskainen O, Planes S, Veech JA, Parravicini V (2021b) Ecological dependencies make remote reef fish communities most vulnerable to coral loss. Nature Communications, https://doi.org/10.1038/s41467-021-27440-z
Les récifs coralliens cernés par les impacts anthropiques et les changements globaux

Du 9 au 11 février s’est tenu à Brest le premier One Ocean Summit, un sommet international qui a permis de concrétiser des engagements en faveur de la protection des mers et des océans. Les écosystèmes marins sont en effet menacés à la fois par des facteurs globaux (tels que le réchauffement de l’eau et l’acidification des océans), mais aussi par des facteurs locaux (tels que la pêche, la pollution lumineuse ou encore la navigation). Les facteurs de pression étant directement associés aux activités humaines, les écosystèmes les plus éloignés des humains devraient intuitivement subir moins d’impacts et constituer des refuges plus sûrs pour la biodiversité. Cette idée est d’ailleurs confortée par plusieurs études scientifiques qui démontrent l’existence d’une corrélation claire entre l’état des écosystèmes et leur distance par rapport aux grandes villes (Figure 1). Pour cette même raison, les zones les plus éloignées sont aussi considérées comme des réservoirs potentiels de biodiversité qui peuvent préserver les écosystèmes en cas d’extinction importante.

 

Fig1_Score_Reef_Strona_2021

Figure 1. L’impact des activités anthropiques, ou leurs conséquences (tels que la pêche, la pollution) sur les communautés des poissons des récifs coralliens diminue avec l’éloignement aux activités humaines. Chaque point correspond à une zone de récifs coralliens à une résolution spatiale de 1 × 1 degré de latitute/longitude. Modifié de Strona et al. 2021b (CC BY 4.0).

 

 

Cependant, des études menées au sein du projet de recherche Score-Reef, co-financé par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) à travers son Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité (Cesab), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Ministère de la transition écologique (MTE), montrent que la réalité est tout autre lorsque l’on prend en compte la dépendance des poissons vis-à-vis des récifs coralliens.

 

Programme phare de la FRB, le Cesab (Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité) est une structure de recherche au rayonnement international dont l’objectif est de mettre en œuvre des travaux innovants de synthèse et d’analyse des jeux de données déjà existants dans le domaine de la biodiversité. Localisé à Montpellier, il accueille chaque année de nombreux chercheurs, issus de tous les continents.

 

Plus d’informations sur le Cesab

Plus d’informations sur le groupe de travail FRB-Cesab Score-Reef

Financeurs

Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité de la FRB (Cesab), Office français de la biodiversité (OFB), Ministère de la transition écologique (MTE), Institut Universitaire de France (IUF), BNP Paribas Fondation, Agence national de la recherche (ANR), Fondation Bertarelli, Exploratory Project EUReefs of the European Commission, Academy of Finland, Research Council of Norway, European Research Council (ERC), USGS Emerging Disease research programme. 

Partenaires

University of Helsinki (Finlande); European Commission, Joint Research Centre (Italie); University of L’Aquila (Italie); IRD, Saint-Denis de la Réunion (France); CNRS (France); University of Montpellier (France); Ifremer (France); Stanford University (USA); University of Milan—Bicocca (Italie); Marine Research and High Education Center (Republic of Maldives); University of Jyväskylä (Finlande); Norwegian University of Science and Technology (Trondheim); CRIOBE, Université de Perpignan (France); EPHE (French Polynesia); Texas State University (USA); University of California (USA); Stazione Zoologica Anton Dohrn (Italie).