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Sauvegarde et conservation de la biodiversité

Le prix Jeunes chercheur Cos-FRB Sauvegarde et conservation de la biodiversité a été remis à Fabien Claireau (MNHN, CNRS, Sorbonne Université, Greifswald University, Naturalia Environnement) pour son travail sur “Projet DECHIR (Discontinuités écologiques et Chiroptères)
Impacts des autoroutes et restauration des continuités écologiques”

Sauvegarde et conservation de la biodiversité © Geoffroy Lasne

Fabien Claireau a été récompensé par Enedis et le Groupe Rocher. Il explique ci-dessous ses travaux et projets.

 

Projet DECHIR (Discontinuités écologiques et Chiroptères) – Impacts des autoroutes et restauration des continuités écologiques

 

Après cinq années en bureau d’études, je me suis orienté vers la recherche afin de mobiliser les concepts et outils de la biologie de conservation pour une meilleure préservation de la biodiversité dans les études réglementaires.

 

Mes travaux de recherche évaluent l’effet des autoroutes sur les Chiroptères, un groupe peu étudié pour cette question mais susceptible d’être très impacté.

   Une première approche a consisté à évaluer la distance d’impact des autoroutes sur l’abondance relative des chauves-souris. Pour plusieurs espèces, l’activité de chasse et de transit était fortement impactée jusqu’à 5 km de distance.

   Une seconde approche s’est attachée à évaluer l’impact des autoroutes sur la structuration génétique de plusieurs populations. Nos premiers résultats suggèrent que les colonies séparées par une autoroute sont plus isolées que celles qui ne sont pas séparées. Compte tenu de l’ampleur des impacts constatés, mes travaux se sont orientés vers les solutions permettant de les réduire. J’ai alors développé des méthodes d’évaluation d’efficacité des ouvrages dédiés à la restauration des connectivités en veillant tout particulièrement à ce que ces méthodes puissent être répétées dans les dossiers réglementaires.

 

En parallèle de mes activités de recherche, je suis investi dans plusieurs associations naturalistes, dont Lus qui a pour objectif d’aider les collectivités à aménager leur territoire tout en conservant leur patrimoine naturel, élément essentiel pour notre avenir.

L'engagement d'Enedis

Les réseaux de distribution d’électricité opérés par Enedis font partis des paysages naturels des territoires, parfois remarquables, avec lesquels ils interagissent tout au long de leur cycle de vie : de la phase projet à celle de la gestion des déchets en passant par la construction et la maintenance.

 

Particulièrement concernée par les questions avifaunes du fait de son activité (elle a d’ailleurs établi un partenariat avec la LPO depuis plus de dix ans), Enedis accorde une attention particulière aux questions de biodiversité et inscrit son action dans le cadre de la stratégie nationale biodiversité et des Objectifs d’Aichi. C’est aussi avec cette préoccupation en tête, qu’elle a rejoint l’initiative act4nature, comme un grand nombre d’entreprises, avec des mesures concrètes et des objectifs personnalisés en matière de biodiversité à la clé.

 

Par ailleurs, l’entreprise a forgé au cours des années de nombreux partenariats avec des universités et des instituts scientifiques et soutient régulièrement des projets de recherche dédiés à des thématiques qui lui sont chères. Enedis est particulièrement soucieuse de soutenir les jeunes que ce soit dans leur projet professionnel ou leurs ambitions académiques. Il était donc naturel qu’elle apporte son soutien à la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.

L'engagement du Groupe Rocher

Le Groupe Rocher est né il y a près de 60 ans de la volonté d’un homme, Monsieur Yves Rocher, de faire revivre un territoire délaissé de la Bretagne profonde. Le Groupe s’est développé en misant sur la création de valeur partagée. Une volonté permanente a guidé les acteurs à créer de l’emploi local, à protéger l’environnement local, à générer une économie créatrice de bien-être. La chance des activités cosmétiques et textiles, dans un contexte de groupe familial, a toujours été de pouvoir rester agile, résilient, et de pouvoir décider de « rendre à la nature une partie de ce que nous lui devons ». Le Groupe a toujours conservé ses fondamentaux. Il est resté fidèle à ses racines de par son ancrage gacilien, ses cultures végétales en mode biologique, son jardin botanique lié au réseau international des Jardins botaniques, ses experts et agronomes. La biodiversité est ainsi au cœur de l’activité, y compris pour les sites industriels français, tous refuges LPO. Dès 2000, le Groupe a participé aux discussions avec la CBD et les ministères pour les élaborations qui ont abouties au protocole de Nagoya sur l’information et le partage des avantages. Le Groupe a aussi soutenu, directement ou par la Fondation Yves Rocher, plusieurs chercheurs du Muséum et reste participant à l’École doctorale pour le choix des futurs doctorants.

 

Il est donc tout naturel que Yves Rocher soit membre du COS de la FRB depuis sa création et qu’il soutienne, quoique modestement, le programme de recherche et soutien aux jeunes chercheurs que le COS de la FRB a mis en place en 2018.

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