{"id":2701,"date":"2019-02-13T14:46:27","date_gmt":"2019-02-13T13:46:27","guid":{"rendered":"https:\/\/www.fondationbiodiversite.fr\/?p=2701"},"modified":"2019-03-11T17:30:21","modified_gmt":"2019-03-11T16:30:21","slug":"les-plantes-favorisent-elles-leurs-parents","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.fondationbiodiversite.fr\/les-plantes-favorisent-elles-leurs-parents\/","title":{"rendered":"Les plantes favorisent-elles leurs parents ?"},"content":{"rendered":"
Les comportements de pr\u00e9f\u00e9rence ou de protection entre parents ont \u00e9t\u00e9 largement document\u00e9s chez les animaux et m\u00eame expliqu\u00e9s en termes d\u2019avantage \u00e9volutif. Ainsi les individus apparent\u00e9s trouveraient avantage \u00e0 collaborer pour transmettre leurs g\u00e8nes.<\/p>\n
Il y a plus de dix ans, une biologiste canadienne avait \u00e9mis l\u2019id\u00e9e qu\u2019il pouvait en \u00eatre de m\u00eame pour les plantes. Cependant, comme ces derni\u00e8res ne poss\u00e8dent pas le syst\u00e8me nerveux qui permet aux animaux de reconna\u00eetre leur parent\u00e8le, sa th\u00e9orie n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9e comme s\u00e9rieuse. Depuis, la science a d\u00e9montr\u00e9 que les plantes pouvaient distinguer les racines relevant du “soi” et les racines relevant du “non-soi”, ouvrant une br\u00e8che vers un \u00e9largissement des perspectives en mati\u00e8re de comportement des plantes.<\/p>\n
Les travaux scientifiques r\u00e9cents pr\u00e9sent\u00e9s par Elisabeth Pennisi dans une synth\u00e8se pour le journal Science<\/em> en janvier 2019 vont encore plus loin.<\/p>\n
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Les cons\u00e9quences pratiques que sous-tendent les premi\u00e8res \u00e9tudes sur la reconnaissance familiale chez les plantes et ses cons\u00e9quences ont suscit\u00e9 l\u2019int\u00e9r\u00eat de la communaut\u00e9 scientifique. Les m\u00e9canismes en jeu pour favoriser les individus apparent\u00e9s sont divers : certaines esp\u00e8ces limitent l\u2019\u00e9tendue de la propagation de leurs racines, d\u2019autres modifient le nombre de fleurs qu\u2019elles produisent et quelques-unes inclinent ou d\u00e9placent leurs feuilles pour minimiser l\u2019ombrage des plantes voisines. N\u00e9anmoins, les questions persistent : une plante identifie-t-elle un parent g\u00e9n\u00e9tique ou reconna\u00eet-elle simplement que sa voisine est plus ou moins semblable \u00e0 elle-m\u00eame ?<\/p>\n
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“Il semble que chaque fois qu\u2019un scientifique cherche un effet de pr\u00e9f\u00e9rence parentale chez les plantes, il le trouve”, a d\u00e9clar\u00e9 Andr\u00e9 Kessler, un sp\u00e9cialiste en \u00e9cologie chimique \u00e0 l\u2019universit\u00e9 de Cornell.<\/p>\n